lundi 26 mai 2014

Appaloosa

« Tu es sur ton bel étalon Appaloosa. C'est une belle journée de printemps. Nous allons à travers les bois. Les jacinthes sont toutes dehors, et le ciel est bleu clair. »

Paul McCartney
    1998.
________________
Au dernier jour de l'exposition, le monde se presse vers le Pavillon populaire de Montpellier, pour découvrir — ou, comme nous, voir une deuxième fois — les quelques deux-cents tirages présentés lors de cette première française de la Rétrospective 1965-1997 de la photographe Linda McCartney (1941-1998).
L'artiste n'était pas qu'une musicienne du groupe Wings. Pas que l'épouse de Sir Paul McCartney, mais une photographe très connue, déjà au temps où elle se « patronommait » Eastman. Sûr, en épousant, en 1969, le célèbre bassiste, elle entrait au sein d'une des futures familles les plus notables d'Angleterre, dont les armes blasonnent joliment d'or, flanqué de sable, chargé de six filets en pal de l'un en l'autre, accompagné en tête et en pointe de deux tourteaux, au cimier surmonté d'un oiseau de sable tenant dans sa patte dextre une guitare d'or, à la devise Ecce cor meum
Auteure de plusieurs clichés d'anthologie — par exemple, ceux des musiciens Jimi Hendrix, Eric Clapton, Franck Zappa et Neil Young, intelligemment réunis pour un carré de guitaristes légendaires, des groupes The Rolling Stones, The Yardbirds, Grateful Dead, The Beatles —, Linda McCartney a, également, illustré son œuvre par un incessant travail sur l'autoportrait, et sur des techniques variées allant de la prise au Polaroïd à celles inspirées des balbutiements de l'art photographique. Les séries de photos « familiales » peuvent sembler des témoignages d'un quotidien intime, pourtant, les scènes sont aussi émouvantes qu'artistiques : des enfants, des lieux, des animaux, des temps révélés par quelque appareil argentique, entre les nombreuses tournées, on l'imagine, du couple McCartney.
« Tu es sur ton bel étalon Appaloosa… » : les derniers mots du liverpuldien Paul McCartney pour Linda furent pour l'inviter à "partir" au galop de son cheval Appaloosa, appelé ainsi en l'honneur des indiens Nez-Percés, dont les McCartney étaient très admiratifs.

Une exposition vue, une première fois, avec Uateniù, puis avec deux papooses de notre tribu ; la chanson "Goodnight tonight", étonnamment en mémoire, alors que d'autres titres des Wings furent, il faut l'avouer, de bien meilleures compositions.