« Oui, bien sûr l’écriture est limitée par les mots, tandis qu’avec une guitare tu peux toujours pousser un aigu ou monter le son ou casser ton instrument. Quand tu casses ta guitare, c’est encore de la musique alors que si tu casses ta machine à écrire ce n’est plus de l’écriture. »
Captain Coke, in Punkitudes, Jean Dominique Brierre et Ludwik Lewin — 1978.
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Et puis, d’abord, la musique punk a-t-elle jamais existé ?
Un bon musicien punk accorde très sommairement son instrument, ne répète qu’une paire d’heures, au maximum, avant le concert. En outre, il méprise le public venu l’écouter. Une collection de clichés permettent de définir ce mouvement éphémère, ce style musical impossible à identifier. Des noms reviennent : Patti Smith, Joe Strummer, Sid Vicious, Sex Pistols, Clash ; mais quel est l’intrus ?
Dans un univers d’oxymorons, où le moindre évènement est d’une « vivacité morbide », les idées nihilistes dominent quel que soit le propos. Sid Vicious a-t-il inventé le pogo, les Sex Pistols sont-ils les premiers à avoir prévenu qu’il n’y aurait pas d’avenir ? On ne s’en souvient pas. Ce dont nous sommes persuadés, c’est que les Ramones ou Ari Up ont leurs entrées dans les dictionnaires, sont rangés au patrimoine de l’humanité en appartenant, désormais, au passé. No future, no past.
Un livre lu en écoutant les Suites pour violoncelle de Bach ; le punk n’est pas mort !
mardi 7 juin 2011
Punkitudes
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