jeudi 30 janvier 2014

L'homme qui voulait être heureux

« Si vous ne renoncez à rien, vous vous abstenez de choisir. Et quand on s'abstient de choisir, on s'abstient de vivre la vie que l'on voudrait. »
Laurent Gounelle, L'homme qui voulait être heureux  2008.
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Quoique son immense succès ne soit pas contesté, ce n'est pas un livre exceptionnel, mais ce premier roman de Laurent Gounelle (né en 1966 et originaire de la Cévenne ardéchoise — des gages de qualité ?) est un écrit qui se lit avec tranquillité, qui distille quelques passages pertinents, amusants, quelques vérités plus ou moins philosophiques, au gré de vingt chapitres courts.
On pourrait résumer "L'homme qui voulait être heureux", en présentant qu'il s'agit de la remise en question d'un Occidental qui n'avait jamais imaginé qu'il se retrouverait « un jour à l'autre bout du monde, écoutant un vieux sage balinais [lui] commenter les seins et les fesses de Nicole Kidman », et ce serait presque suffisant — sauf respect pour le travail autrement plus complet de l'auteur. Disons que l'humour et la réflexion, alliés à la simplicité d'une aventure entièrement plausible, font un "heureux" et sympathique mélange, dans cette histoire entre deux hommes qui vont s'apprivoiser, à partir du moment où le premier comprendra que « ce n'est pas en disant aux gens ce qu'ils ont envie d'entendre qu'on les aide à évoluer ».
Le hasard faisant bien les choses pour construire ces journées qui se conjuguent à la première personne du singulier, le narrateur rencontre un maître qui va lui enseigner, en quelques discussions, en une sorte de psychanalyse en accéléré, comment modifier sa vie ou, pour le moins, comment l'enrichir en la débarrassant de ses plus lourds haltères et de son alter ego. Oublier ses certitudes, abandonner ses résistances, la clef est là, mais pour gagner ce nouveau chemin, il faut redoubler d'efforts, abattre ses préjugés. Car, effectivement, pour grandir, « ce n'est pas un détachement, c'est un renoncement » qui s'impose, et c'est ce qu'il est important de savoir, d'admettre, d'ordonner.
Un livre lu pour commencer l'année nouvelle, et conseillé à Estève, à Isa, à qui rêve, à qui rêvera

5 commentaires:

  1. Mon Bel Ami,

    Je ne lis pas toujours "Vos pensées" et c'est avec un petit sourire amusé que je vous l'avoue. J’avoue également un certain ennui à vous lire. Oui,parfois, vos écrits d'une belle qualité d’écriture me dépassent par leurs complexités.

    Vos connaissances en matière de musique, mais également vos recherches qui demandent un travail de fou sont sans égales.
    Je me prosterne, votre majesté ! Je ne connais personne qui vous ressemble pour mieux exprimer la profondeur d'une sonorité, l’écho d’une note renvoyé par le silence.

    Nous, les poètes, bohémiens des mots, passeurs et fileuses de rêves avons des difficultés à plier et caser toutes nos pensées et plus encore sur cinq lignes. Autant pour une tisseuse de songes qui aurait appris à penser en mandarin, mais écrire en français. Visez-moi, mais ne me tuez pas mon ami !

    Si par défense, vous faites pleuvoir ce bruit, courir l’idée à travers toutes les contrées de votre France, là-bas dans vos Cévennes que vous seriez cet homme simple ce qui vous fait honneur, j’écris, moi, que c'est en partie presque juste. Je sais toute l’étendue abstraite qui vous habite et vous inspire.

    Dans ce cas, je peux donc me permettre de vous écrire ainsi. Nous sommes entre amis.
    Soyez plus doux, plus indulgent, par moment vous essayez, mais vous n'y arrivez pas même si cela pourrait s'avérer...presque amusant.

    Vous avez essayé de le sauver ce pauvre homme, cet écrivain, ingrat que vous êtes, il a la chance d’être des vôtres, un Cévenol ! Pas un Parisien, cette chute sinon !

    Je vois là, la jolie descente d'un illustre inconnu, dont le malheur aura été de croiser vos mains délicates dans l’allée d'une quelconque librairie.
    Je me fait humble, je ne gage pas sur mes premiers mots s’ils venaient à croiser votre route !

    Pitié, mon Ami, lisez ceux dont les mots vous font du bien au cerveau, à ce bel intellect qui m’émerveille chaque jour.

    Parlez-nous de belles rencontres littéraires, de joie d’écriture, de bouquets de versets à n'en plus finir de parsemer le sol.

    J'aimerais entendre votre voix à travers ces ondes froides, cette voix qui sait trouver le ton juste là où le faut.
    Nom d'un chien ! Faites nous une vraie déclaration d'amour des mots, d'amour des sons, pour le plus gentil des chroniqueurs que vous êtes.

    Je reste votre dévouée, votre élève, amie, tout à la fois depuis toujours.

    Je trace une douce ligne sur le papier qui suit son chemin jusqu’à vous et dont vous seul aurez le droit d'en connaître et de décider l’aboutissant.

    Votre Amie,

    Valérie Naelle

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  2. Chère amie,

    Un grand merci, pour vos Pensées. J'y retrouve bien votre accent et vos sentiments.

    Comme depuis toujours, vos remarques sont justes, vous piquez dans la chair !

    Avec toute ma douceur pour vous, et mes amitiés à Golane et au vieux capitaine (cela fait bien longtemps, que je n'ai plus de nouvelles d'Aghendar).

    Pascal

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  3. "Vous ne le comprenez peut-être pas, mais savoir se tourner vers les autres pour leur demander quelquechose est fondemental."
    Un autre extrait qui te parlera sûrement, Pascal.

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  4. Terriblement vrai ! Mais l'expérience de cambouis de ce lundi de Pâques redéfinit les plus grandes vérités philosophiques…

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  5. Et alors, l'expérience du surlendemain (trois, d'un coup !), c'est la fin d'une légende, un mythe s'effondre !

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