mercredi 23 mars 2011

Où finira notre blason ?

« Les gens s'étonnent de me voir tous les soirs dans ce bas quartier
Mais je suis amoureux d'une fille qui y vit
Pour moi, ce bas quartier est un palais royal
Bien sûr, son père est menuisier et sa mère empailleuse de chaises
Mais leur fille est une pure merveille, née ici par hasard
Mon père, qui est noble, me demande "Où finira notre blason ?"
Mais je pense que, pour ses beaux yeux, même un roi descendrait de son cheval.
»

Chanson traditionnelle napolitaine.
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Le Napolitain n'est pas le seul à chanter pareilles ritournelles, mais on le pourrait soupçonner tant les paroles que l'on retrouve dans les textes anciens — ou, encore aujourd'hui, improvisées lors de joutes verbales dans les fêtes du paesi vesuviani — n'accusent de dimensions égales dans les métaphores de la poésie populaire des traditions voisines.
Que ce soit au sein d'une tammuriata ou au long d'une serenata, les chanteurs s'amusent avec la musique pour échanger, annoncer ou provoquer. Mots d'amour, appel politique, vendetta, fantaisies, tout est prétexte à faire une chanson.
Et, qu'il ait ses habitudes dans un quartier éloigné de chez lui ou qu'il y aménage nouvellement, le poète prend son luth et vous donne un baiser…

2 commentaires:

  1. Bonjour Pascal,
    Seriez-vous Pascal que je connais ?

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  2. À dire vrai, je ne suis pas certain de gagner à être connu !

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